Extinction des feux d'artifice par Hortefeux. Ce mercredi, un décret «portant réglementation des artifices de divertissement» est paru au Journal officiel. La belle bleue de la Saint-Sylvestre, le bouquet final du 14 juillet ou l'embrasement pour le mariage, c'est interdit... du moins sans «certificat de qualification ou agrément délivré par la préfecture». Le décret entre en vigueur jeudi 31 décembre, au matin, jour de réveillon et de débordements éventuels. Tout contrevenant encourt une amende de 1500 euros.
Pour le ministre de l'Intérieur, les feux d'artifices, c'est agressif et plus du tout festif. Dans certains quartiers sensibles, les mortiers – ces tubes rechargeables destinés à lancer les pièces pyrotechniques – sont détournés de leur usage et utilisés en tir tendu contre les forces de l'ordre et les secours.
Un commissaire gravement blessé à l'oeil par le tir d'une fusée en juillet 2008, à Asnière-sur-Seine ; huit policiers blessés lors d'une manifestation de soutien à Julien Coupat en février 2009, à Paris ; une patrouille sous le feu de tirs de mortiers d'artifice, le 28 juin, à Tremblay-en-France... Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat Alliance Police nationale, égrène les agressions de forces de l'ordre par mortiers. Il se félicite : «Ce texte était une demande du syndicat. Nous sommes satisfaits d'avoir été entendus si rapidement, même si nous aurions souhaité que le gouvernement aille plus loin. Les agressions par mortier de r