Menu
Libération

Vol AF447: deux pilotes dénoncent l'«autisme» des enquêteurs

Article réservé aux abonnés
Dans un rapport publié en partie par le Journal du Dimanche, deux pilotes préconisent l'interdiction temporaire de traverser les zones contenant des cristaux de glace susceptibles de boucher les sondes Pitot.
par
publié le 3 janvier 2010 à 15h02
(mis à jour le 3 janvier 2010 à 15h05)

Les pilotes auteurs d'une contre-enquête sur le crash du vol AF447 Rio-Paris dénoncent «le comportement autiste» de bureau d'enquête (BEA) sur les causes de l'accident, demandant de nouvelles mesures de sécurité en attendant des sondes de mesures de vitesse totalement fiables.

Dans un rapport publié en partie par le Journal du Dimanche, Gérard Arnoux, président du SPAF, syndicat minoritaire qui est partie civile dans cette affaire, ainsi que Henri Marnet Cornus, ancien pilote d’Airbus A340, prônent notamment l’obligation temporaire d’éviter les zones contenant des cristaux de glace susceptibles de boucher les sondes Pitot.

Les Pitot qui servent à mesurer la vitesse de l’avion par rapport à l’air, constituent un élément essentiel à la conduite du vol.

Dans leur contre-enquête publiée début octobre, MM. Arnoux et Marnet Cornus avaient affirmé que les sondes Pitot étaient à l’origine de l’accident de l’AF447 qui avait fait 228 morts en juin 2009. Selon eux, elles ont été bouchées par de la glace, provoquant des défaillances en chaîne.

Dans un nouveau document qu'ils remettront dans les prochains jours à la justice, selon le JDD, ces pilotes dénoncent «le comportement autiste du BEA vis-à-vis de la mise en cause des sondes pitots».

Mi-décembre, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé en France de l'enquête sur le crash de l'A330 d'Air France, a réaffirmé que le disfonctionnement des sondes du groupe français Thales étaient «l'un des facteurs» mais