A l’heure de la réorganisation des hôpitaux, c’est un véritable bouleversement des services en charge des malades du sida, en Ile-de-France, qui est en train de se concrétiser ces jours-ci. Le tout se déroule dans une relative opacité, suscitant l’agacement des principaux intéressés.
Cascade. Hier, en participant aux journées du CoreVIH de l'Ile-de-France (1), le professeur Jean-Yves Fagon, directeur de la politique médicale à l'AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), s'attendait à être bousculé. Il a finalement fait face à un véritable tir de barrage. Et pour cause : tout le milieu parisien de la lutte contre le sida était réuni. Et on ne peut pas dire qu'il soit franchement satisfait de la méthode employée.
«C'est incroyable, a noté le professeur Willy Rozenbaum de l'hôpital Saint-Louis. Evidemment que l'on peut imaginer des regroupements, mais tout cela se fait sans concertation, et surtout sans aucune cohérence sur les filières de soins. Aucun d'entre nous n'y a été associé.» Rappelons que l'Ile-de-France prend en charge près de la moitié des malades du sida en France.
Que va-t-il donc se passer à Paris ? Des fusions en cascade, avec à la clé des fermetures. C’est le cas des services de l’hôpital Tenon et de Saint-Antoine, tout comme ceux de l’hôpital Lariboisiére et de Saint-Louis. De même le secteur des maladies infectieuses de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre et celui de Paul Brousse (Villejuif) vont être regroupés. Même sort pour l’