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Protestations après le placement en rétention des migrants de Corse

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Les 124 clandestins, qui se disent Kurdes, ont été placés ce samedi en centre de rétention administrative. La Ligue des droits de l'homme dénonce une violation flagrante du droit d'asile, le Haut commissariat aux réfugiés se dit vigilant.
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publié le 23 janvier 2010 à 20h04
(mis à jour le 23 janvier 2010 à 20h11)

Plusieurs associations de soutien aux étrangers protestent contre les conditions d'accueil en France des 124 migrants clandestins qui se disent Kurdes de Syrie, jugeant illégal leur transfèrement en centre de rétention administrative (CRA), ce que dément le gouvernement.

Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a pour sa part appelé samedi Paris à "s'assurer que toutes les personnes" découvertes vendredi en Corse puissent demander l'asile et bénéficier d'un "examen complet et équitable" de leur situation.

Lorsqu'une personne est placée en centre de rétention administrative (CRA), sa demande d'asile fait l'objet d'une procédure accélérée, dite prioritaire, non susceptible de recours suspensif, explique William Spindler, porte-parole du HCR en France. "Cette mesure est destinée aux personnes habituellement placées en CRA qui sont depuis quelque temps sur le territoire et qui n'ont pas fait de demande d'asile auparavant. (...) Ce qui nous inquiète, c'est qu'ils soient placés en situation prioritaire. Le délai est court d'autant que la période de rétention a commencé en Corse dans le centre sportif dans lequel ils ont été hébergés" et non dans les CRA ont ils ont été transférés samedi.

Pour le ministère de l'Immigration, "les pro