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Libération

Délinquance : l’Assemblée sort l’artillerie lourde

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Les députés doivent se prononcer demain sur le projet de loi sécuritaire.
publié le 15 février 2010 à 0h00

Mardi, c'est Loppsi. Demain, la nouvelle loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure devrait être votée à l'Assemblée nationale. La semaine passée, après une interminable discussion, les députés se sont coltiné cet ensemble de mesures un brin fourre-tout (Libération du 10 février), très obsédé par la délinquance des jeunes, qui servira de feuille de route jusqu'en 2013. Et ils ont profité de l'exercice pour s'écharper. Le président des députés UMP, Jean-François Copé, s'est étonné avec une certaine ironie que la gauche n'adhère pas à la «vidéo protection». Pour Manuel Valls, l'outil est «indispensable» mais pas «magique», ne remplaçant en «aucun cas les moyens de fond».

«Affichage». Lorsqu'il a été question de donner pouvoir aux préfets d'instaurer un couvre-feu pour les mineurs «entre 23 heures et 6 heures lorsque la présence sur la voie publique pendant la nuit sans leurs parents les expose à un risque manifeste pour leur santé, leur sécurité, leur éducation ou leur moralité», la gauche a remué. Elle a dénoncé une mesure de «pur affichage» en rappelant opportunément que les maires avaient déjà le pouvoir de décider d'une telle mesure. Noël Mamère (Verts) et Patrick Braouezec (PCF) y ont vu une «nouvelle étape dans la recentralisation et le rabotage des compétences des communes». Quant à la députée de Paris Sandrine Mazetier (PS) elle a dé