C'est la présence beaucoup plus au sud que d'habitude d'un courant froid de haute altitude avec en basse couche une grande masse d'air chaud qui est à l'origine de la tempête de ce week-end. «Les tempêtes sont assez habituelles en février sur la France, mais celle-là est d'une ampleur et d'une intensité très au-dessus de ce qu'on observe habituellement», dit Hubert Dreveton, chef prévisionniste à Météo France. «Assez nettement en dessous de celle de décembre 1999», elle s'est avérée tout de même «très remarquable» pour les départements placés samedi en vigilance rouge (Vienne, Vendée, Charente-Maritime et Deux-Sèvres).
Ces tempêtes s'expliquent par la conjonction d'un «courant-jet» en haute altitude (entre 6 et 15 km), avec des vents d'ouest rapides et forts, et d'une masse d'air chaud en basse couche, dans les 1 500 premiers mètres de l'atmosphère. «L'interaction entre les vents d'altitude et les anomalies chaudes en basse couche entraîne un creusement, c'est-à-dire une baisse de la pression et la formation d'une dépression ou cyclogénèse», indique le météorologue.
Les tempêtes se forment le plus souvent plus au nord, au niveau du 50e parallèle nord (la Manche), voire en Grande-Bretagne ou en Scandinavie. Or, le courant-jet, avec des vents particulièrement puissants, était positionné depuis quelques jours au milieu de l'océan Atlantique et plus au sud, vers le 30e parallèle nord - soit la latitude du Maroc. Du fait de