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Libération

Face à Badinter, les «vertes de rage» contre-attaquent

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publié le 8 mars 2010 à 0h00

Les premières à répondre à la charge d'Elisabeth Badinter contre «l'offensive naturaliste» et les excès de la «maternité écologique», furent Cécile Duflot et Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais il fut surtout question de couches lavables. Voici la réplique des «Vertes de rage», un collectif de femmes, qui se sentent et féministes et écolos. Pour elles, l'écologie ne va pas à l'encontre du féminisme :

«Nous ne renions rien des droits chèrement acquis par nos aînées mais les visages du féminisme ont changé», écrivent-elles. Elles ne veulent pas se «replier dans des foyers pollués au formaldéhyde». Au contraire, elles veulent «concilier activité professionnelle, mandats électifs, responsabilités politiques et rôle de mère». Cela, «en cohérence avec le devenir de la planète que nous savons en danger». Isabelle Delannoy, scénariste du film Home de Yann Arthus-Bertrand, l'une de ces Vertes de rage, regrette que la philosophe se cristallise sur «quelques gestes contraignants, comme l'allaitement, ou l'utilisation de couches lavables». «On ne le fait pas en se disant : quelle joie, je vais frotter ma couche comme hier on allait au lavoir. Cela correspond au choix de ne pas vouloir polluer. Des polluants passent dans le cordon, le biberon plastique peut intoxiquer, alors les femmes écolos doivent concilier ces informations et trouver des alternatives.» Pour elle, l'écologie porte des «valeurs féminines»,