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Enquête

La Faute-sur-Mer : des élus à la frénésie immobilière suspecte

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Dans cette commune, où la tempête a fait 27 morts, l’Etat s’est souvent heurté aux élus, en prônant plus de prudence dans les zones inondables.
publié le 8 mars 2010 à 0h00

Après le désastre humain de la tempête Xynthia qui a fait 27 morts sur la seule commune de La Faute-sur-Mer et 29 au total en Vendée, la recherche des responsabilités a commencé. Dans une ambiance tendue. Car depuis plusieurs années, c’est le bras de fer au sujet des zones inondables entre services de l’Etat et élus locaux.

Au centre de la polémique, la question récurrente de l’urbanisation de cette commune, qui comptait 151 habitants en 1929, mais 1 035 aujourd’hui, et pas moins de 40 000 l’été, grâce à une construction massive de résidences secondaires.

Une urbanisation incontrôlée, vu les risques de «submersion marine» ? Des documents que s'est procurés Libération, montrent qu'à partir de 2006, les services de l'Etat ont tenté de faire prévaloir un développement plus prudent. Mais ils se sont souvent heurtés à l'opposition des maires de la Faute-sur-Mer et de l'Aiguillon-sur-Mer, l'autre commune frappée par la tempête avec 2 morts. Les documents, lettres et comptes rendus de réunions notamment, montrent des élus focalisés sur la défense des intérêts bien compris de propriétaires de terrains à bâtir dans leurs communes. Les prix de ces parcelles varient dans une fourchette de 70 000 à 155 000 euros. Mais s'ils sont déclarés non constructibles, ils ne valent plus rien. C'était le cas de certaines parcelles classées en zone rouge par le plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) que tentaient d'imposer les services de l'Etat.

A la Faute-sur-Mer, parmi les propr