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TRIBUNE

Les élus doivent-ils cesser de faire la fête ?

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Modérateur Philippe Boissonnat, «Ouest France»
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publié le 26 mars 2010 à 0h00

Benoît Careil Président d'Adrédaline, membre des Verts

La fête n’est pas juste une affaire privée, c’est un haut lieu de la société. C’est un lieu d’apprentissage collectif et intergénérationnel de nos désirs d’ivresse, d’union et de transgression. La fête relève donc de l’intérêt général et du vivre ensemble. Les élus ont ainsi le devoir de favoriser les conditions de la fête.

Cadrée par des rites et des cérémonies préparées longtemps à l’avance jusqu’au milieu du siècle dernier, la fête est devenue un phénomène complexe : disparition des rites de passage et des fêtes cérémonielles, nouveaux temps de vie la nuit, allongement du temps de la jeunesse, repli des générations sur elles-mêmes, banalisation de l’ivresse alcoolique, superposition de réglementations contraignantes et onéreuses pour les lieux et organisateurs de fêtes collectives.

Face à cette complexité, personne ne peut s’arroger le droit de dire qu’il sait tout sur la fête. Il est urgent pour une bonne gestion de la fête de partager les responsabilités de sa gestion publique. C’est seulement par la co-construction entre jeunes, adultes, élus et professionnels que la fête pourra retrouver toute sa fonction sociale, et contribuer ainsi à améliorer notre vivre ensemble.

René Couanau Député, maire de Saint-Malo

Les élus locaux ne sont pas à la fête ! Dans le bleu sur l’impact à terme de la réforme de la taxe professionnelle. Dans le noir sur les effets de la future réforme du «mille-feuil