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Libération

Après le retour de la jeune marocaine, le préfet FRAGNEAU se fâche et se casse

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publié le 29 mars 2010 à 0h00

L'affaire Najlae Lhimer aura finalement contraint le préfet du Loiret au départ. Bernard Fragneau, connu pour ses prises de position tranchées, vient d'adresser un courrier au ministre de l'Intérieur pour lui demander d'être «relevé de ses fonctions», comme l'a révélé le Journal du dimanche. Depuis l'expulsion de Najlae, cette lycéenne battue par son frère et renvoyée vers le Maroc alors qu'elle venait porter plainte à la gendarmerie pour violence, le préfet n'avait cessé d'accuser les politiques, les médias et les associatifs de «manipulation». La forte mobilisation, pilotée notamment par le Réseau Education sans frontières (RESF), mais surtout l'annonce du retour de la jeune femme par Nicolas Sarkozy le 8 mars, Journée internationale des femmes, et son arrivée en fanfare à l'aéroport d'Orly le 13 mars, avaient sonné comme autant de désaveux. La nouvelle du départ de Bernard Fragneau, qui devrait se traduire par une simple absence d'affectation, a été accueillie sans triomphalisme par le comité de soutien à Najlae. «Le préfet du Loiret n'est pas seul coupable dans cette affaire. Il y a l'adjudant-chef de gendarmerie et surtout Michel Bergue, le zélé secrétaire général de préfecture. Nous aimerions que ceux-là aussi soient confrontés à leurs responsabilités», a confié Xavier Parisot, cofondateur du comité. Même réaction du côté de RESF qui s'interroge aussi sur le rôle de chacun : «Jusqu'où iront les préfets, les policiers et les admin