Le parquet général de Paris a demandé mardi à la cour de révision d’annuler la condamnation de Loïc Sécher, condamné en appel en 2004 à 16 ans de réclusion criminelle pour le viol d’une adolescente qui s’est depuis rétractée.
«Je crois nécessaire d'aller à la révision, je crois inutile d'aller au renvoi» et de décider d'un troisième procès, a déclaré le représentant du ministère public à l'issue d'un long réquisitoire.
«Je suis convaincu qu'un procès en renvoi n'amènera aucune lumière. La vérité est à jamais morte», a encore estimé l'avocat général Gilles Lucazeau, avant de demander «la suspension immédiate de la peine de Loïc Sécher».
Après neuf ans passés derrière les barreaux à clamer son innocence, Loïc Sécher a tenté mardi de convaincre la cour de révision d’annuler sa condamnation.
En 2003, la cour d’assises de Loire-Atlantique a condamné l’ouvrier agricole à 16 ans de réclusion criminelle pour avoir, en 2000, violé Emilie, 13 ans. Un verdict confirmé ensuite à Rennes et par la cour de cassation.
Mais, coup de théâtre en 2008, la victime, fragile psychologiquement, a adressé une lettre au parquet général de Rennes où elle affirmait que Loïc Sécher était «innocent et qu'elle ne support(ait) plus de le savoir en prison».
Durant la procédure, elle a souvent changé de version, accusant parfois d’autres hommes de l’avoir agressée sexuellement.
Détenu à Nantes, Loïc Sécher a depuis déposé une requête en révision. C’est cette requête que la cour d