Relaxé vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de banqueroute remontant à 1994, Bernard Tapie a soldé ses comptes avec la justice française, mettant fin à une histoire judiciaire tumultueuse débutée il y a plus de vingt ans.
L'ex-ministre et homme d'affaires, devenu comédien et qui a connu la prison «en a définitivement terminé avec la justice», s'est réjoui Me Maurice Lantourne qui le défend depuis 14 ans. «Mieux vaut tard que jamais», a renchéri son confrère Hervé Temime, pour qui cette décision signe «la fin d'un parcours, mais aussi une forme de réhabilitation».
Depuis la fin des années 1980, Bernard Tapie a accumulé les condamnations: de l’affaire des comptes de l’Olympique de Marseille au match truqué VA-OM en 1993 - qui lui a valu 165 jours derrière les barreaux - en passant par l’affaire du Phocea, son yacht amarré au Vieux-Port de Marseille.
Dans le dossier tranché vendredi, l’homme d’affaires nommé ministre de la Ville sous François Mitterrand était poursuivi pour avoir continué à renflouer par l’emprunt deux de ses sociétés, Financière et Immobilière Bernard Tapie (FIBT) et Groupe Bernard Tapie (GBT), alors qu’elles étaient en cessation de paiement et n’avaient guère de chance de se redresser rapidement.
Les deux holdings avaient été placées en liquidation judiciaire en 1994.
Or, le 7 décembre dernier, le tribunal de commerce a ordonné la révision, c’est-à-dire l’annulation, de ces liquidations.
Cette révision est interv