Pour une coïncidence, c'est une coïncidence. Mercredi, le gouvernement annonçait sa décision d'interdire le port du voile intégral dans tout l'espace public. Le lendemain, une jeune femme de 31 ans indiquait à l'AFP avoir écopé, début avril, d'une amende de 22 euros pour «circulation dans des conditions non aisées», car elle portait le niqab au volant. Vendredi, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, révélait que «l'individu présenté comme le conjoint de cette femme», Liès Hebbadj, né à Alger et naturalisé français en 1999, «appartiendrait à la mouvance radicale du tabligh et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants». Chacune «bénéficierait de l'allocation de parent isolé» et «porterait le voile intégral».Une controverse politique de grande ampleur s'en est suivie qui a duré tout le week-end.
Qui est Liès Hebbadj, le mari de la conductrice au niqab ?
Vendredi, devant la vitrine de sa boucherie halal, Liès Hebbadj, un keffieh coiffant une calotte brodée, assiste sa compagne en niqab, lors d' un point de presse. Sourire aux lèvres, il plastronne devant la boucherie qu'il a reprise il y a deux mois à Rezé (Loire-Atlantique) après avoir tenu, à Nantes, une librairie spécialisée sur l'islam. «Il ne s'est jamais caché, il est même un peu fanfaron», dit un homme devant la mosquée où Tariq Ramadan s'est s'exprimé lors d'une conférence sur le «vivre ensemble». Né en 1975 en Algérie, il aurait acquis la nationalité française en se mariant en 1999. Les RG le suivent d