Les lois passent, rien n'y fait. Les assureurs continuent de ne pas jouer le jeu avec les contrats d'assurance vie. En principe, quand le souscripteur décède, les bénéficiaires du contrat touchent les sommes à sa place. En réalité, ils n'en sont parfois même pas informés. Le sénateur de l'Eure, Hervé Maurey, a déposé une proposition de loi, adoptée ce jeudi à l'unanimité par le Sénat, pour renforcer l'obligation d'information des assureurs.
L'assurance vie est le placement préféré des Français, surtout en temps de crise, avec un taux de rémunération de l'ordre de 3 ou 4% alors que le livret A et autres placements sécurisés ne dépassent pas les 2,5%. Au 1er janvier 2009, 12 millions de contrats avaient été souscrits pour un encours total de 1 147 milliards d'euros, c'est-à-dire deux fois la capitalisation boursière du CAC 40.
Quand se pose le problème ?
Le principe de l'assurance vie est simple: si l'assuré est encore en vie à une date ou échéance fixée dans le contrat (la retraite par exemple), il reçoit un capital ou une rente. S'il décède avant, ce sont les bénéficiaires choisis qui en profitent. A condition de les identifier. Et c'est là tout le problème. Dans la plupart des cas, le bénéficiaire est facile à retrouver, ses coordonnées étant clairement précisées dans le contrat. Mais il arrive qu'il n'y ait qu'un nom, sans adresse, ou alors simplement la mention «mes enfants» ou «mon conjoin