L'impact financier de la fraude aux prestations sociales, estimé entre 540 et 808 millions d'euros en 2009, doit être «relativisé», a déclaré jeudi le président de la Cnaf, selon lequel les allocations familiales récupèrent près de 90% des sommes indûment versées.
«Il faut relativiser, ce n'est pas 800 millions de manque à gagner» pour la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) a expliqué à l'AFP Jean-Louis Deroussen.
Selon un rapport de la Cnaf, révélé par le Parisien, 200.000 allocataires (2,15%) seraient des fraudeurs, ce qui représenterait un «impact financier compris entre 540 et 808 millions d'euros» pour l'année 2009.
«Toutefois, nous récupérons quasiment 90%» de ces sommes, a-t-il assuré. Les indus étant en majeure partie recouvrés, l'enjeu financier relatif à la fraude ne représente pas en réalité 540 à 808 millions d'euros par an, mais se limite aux pertes financières liées au non recouvrement, complète le rapport.
«Les chiffres nous montrent surtout que 96% des allocataires perçoivent leurs bons droits contrairement aux idées reçues qui veulent que quasiment tout allocataire est un fraudeur», a ajouté Jean-Louis Deroussen.
L’étude montre par ailleurs que le taux de fraude varie fortement en fonction des prestations: il est très faible pour les allocations familiales