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reportage

Tremblay sous haute surveillance

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Théâtre d'un très médiatisé coup de filet en mars, la ville de Seine-Saint-Denis devient le laboratoire de la lutte anti-drogue voulue par Sarkozy. Les habitants, eux, sont sceptiques.
La cité du Grand-Ensemble à Tremblay-en-France. (© AFP Bertrand Guay)
par Marwan Chahine
publié le 29 avril 2010 à 15h19
(mis à jour le 29 avril 2010 à 15h38)

Depuis le 29 mars et la saisie de près d'un million d'euros lié au trafic de drogue chez un habitant de la cité du Grand-Ensemble, Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) n'en finit pas d'être au cœur de toutes les attentions. Prochainement, la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, devrait recevoir une délégation de Tremblaysiens composées de jeunes et d'associations pour faire le point.

Il y a un mois, la descente de police a eu lieu le matin de la diffusion d'un reportage de TF1 consacré au trafic de drogue dans cette cité. Les jours et les semaines suivantes des bus ont été vandalisés, poussant leurs chauffeurs à exercer à deux reprises en trois semaines leur droit de retrait. Il ont repris le travail mercredi dernier. Le 20 avril, Nicolas Sarkozy en personne s'est déplacé pour leur apporter son soutien. L'occasion pour lui de ressortir ses habits de campagne sur le thème sécuritaire: «Tous les jours, il y aura des actions de police contre les trafiquants… Aucune commune, aucun quartier, aucun hall d'immeuble de Seine-Saint-Denis n'échappera à l'autorité de la loi.»

Dans la cité du Grand-Ensemble, l'atmosphère reste pourtant plutôt paisible. Sur la grande place des Droits de l'homme qui jouxte la mairie,