Voilà des statistiques qui tombent à pic. Quatre jours avant le dépôt, ce vendredi, d’une proposition de loi à l’Assemblée nationale sur la suspension des allocations familiales «en cas d’absentéisme scolaire répété», une étude officielle pointe l’augmentation du phénomène en 2007-2008. Selon la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère (DEPP) de l’Education, l’absentéisme a touché 7 % des élèves du secondaire, notamment dans les lycées pros et les établissements sensibles. Soit une hausse de deux points par rapport à l’année précédente. Concluez : si rien n’est fait, cela va empirer !
C’est l’argumentation du député (UMP) des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, à l’origine du projet de loi. Depuis 2006, rappelle-t-il, les présidents des conseils généraux peuvent suspendre les allocations familiales des parents démissionnaires. Mais pour faire appliquer cette sanction, estime le député, il faut en charger les inspecteurs d’académie - l’objet de son texte qui devrait être discuté le 16 juin par les députésà l’Assemblée. Coïncidence trop belle. D’autant que les études statistiques du ministère - dont la fiabilité et la rigueur sont reconnues - sont devenues un sujet sensible. Sous Xavier Darcos, le précédent ministre, le cabinet en avait bloqué un grand nombre, les estimant trop politiques. La DEPP publie chaque année des notes sur l’évolution des effectifs des élèves ou des enseignants. A l’heure des réductions de postes, le cabinet préférait gar