Dans la soirée d’hier, le Champ-de-Mars était bien envahi mais par les promeneurs… et les journalistes. Les (rares) buveurs de l’apéro géant «record» de Paris étaient attendus de pied ferme, et pas que par les télés : barrières partout, fouille systématique des sacs pour y dénicher de l’alcool, cars de CRS.
Elles peinent à l'admettre, mais les autorités n'ont pas eu d'autre choix que d'encadrer ce rassemblement qu'elles avaient «formellement déconseillé» jeudi, rappelant que «la consommation d'alcool est interdite sur le Champ-de-Mars». Ne serait-ce que parce qu'«il existe une forte incertitude quant à l'affluence de cet événement», reconnaissait, vendredi, Renaud Vedel, directeur adjoint du cabinet du préfet de police de Paris.
Sirop. Dès samedi, plusieurs réunions ont eu lieu à la préfecture de police (PP), afin d'éviter de revivre les violences de juin 2008, lorsque la fête du bac organisée sur le Champ-de-Mars avait dégénéré sur fond d'alcoolisation massive. Mais c'est surtout la mort d'un jeune homme de 21 ans à la suite de l'apéro géant de Nantes, qui a accru la vigilance des autorités.
Hier, vers 16 heures, les grands moyens ont été mis en place sur le Champ-de-Mars : quatre fontaines de 600 litres d’eau destinées à servir des sirops de fruits, dix-huit conteneurs à verre, trois tentes réservées aux associations de prévention contre les risques liés à l’alcool, un poste de la Croix-Rouge pour prendre en charge les malaises éventuels. Un