Tony (1), 59 ans, aura passé 16 ans en prison. Il en est sorti il y a quelques mois grâce à une suspension de peine pour raison médicale. Alors que l'association Aides organise mercredi une journée consacrée aux détenus séropositifs, il raconte la maladie qu'il faut cacher, les soins parfois erratiques. Le terrifiant paradoxe qu'il y a à se battre pour obtenir une suspension de peine… qui suppose de recevoir l'attestation de sa mort à court terme. D'une maison d'arrêt à l'autre, de l'hôpital pénitentiaire de Fresnes à une Unité hospitalière sécurisée interrégionales (UHSI) de région, il raconte la maladie qu'il faut cacher, les soins parfois erratiques. Tout dit en lui le terrifiant paradoxe qu'il y a à se battre pour obtenir une suspension de peine pour raisons médicales… qui suppose de recevoir l'attestation de votre probable mort à court terme. A côté de lui, Corinne Castellano, militante de Aides qui l'a suivi durant une grande partie de sa détention, hoche la tête, acquiesce et appuie la véracité des propos de Tony.
Avoir le VIH en prison
«Pendant plusieurs années, j’ai réussi là le cacher. Le cacher, ça veut dire ne pas se rendre aux consultations du médecin spécialiste VIH, qui vient régulièrement d’un hôpital alentours pour assurer une permanence. Ca veut dire ne pas bénéficier d’une surveillance médicale appropriée: radios, compléments alimentaires... Et puis ça s’est