Blois : des praticiens roumains au chevet de la médecine du travail Dans le camion médicalisé de l’APSMT (Association de prévention patronale de santé en milieu de travail) du Loir-et-Cher, Marina Stoichistescu est en train d’examiner les salariés d’un site Arcelor-Mittal proche de Blois. Depuis l’été 2008, cette praticienne originaire de Bucarest s’est engagée en CDI parmi les 21 médecins du travail appelés à suivre l’état de santé des 57 000 salariés éparpillés dans les 5 900 entreprises - hors BTP et agriculture - du département. «Au départ, certains salariés étaient un peu surpris. Je venais d’arriver et même si j’ai toujours parlé français dans ma famille - mon grand-père enseignait la langue à Bucarest -, je cherchais parfois mes mots. Mais j’ai toujours été bien accueillie ici», raconte, entre deux consultations, le stéthoscope enroulé dans la main, la jeune femme de 42 ans. C’est en 2007 que Marina, alors médecin généraliste dans la capitale roumaine, se décide à tout plaquer. A l’époque, l’agence Revitalis Conseil, qui aide les collectivités locales des territoires sous-médicalisés, lance via la télévision roumaine une vaste campagne de recrutement pour le marché français. « Dès que j’ai su qu’il était possible de partir, j’ai immédiatement pris mes dispositions», se souvient-elle. « C’était l’opportunité que j’attendais pour passer à autre chose. En Roumanie, on n’est pas reconnus à notre juste valeur.» Dans son cabinet de Bucarest, elle perçoit entre 300 à 400 eur
Marina, venue de Bucarest pour pallier les carences françaises
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par Xavier Renard
publié le 7 juin 2010 à 0h00
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