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TRIBUNE

Inventer un service public cohérent

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Les Etats généraux du renouveau. Débat "Apprendre toute sa vie : quelle politique pour un droit véritable ?", samedi 19 juin, à 16h30
publié le 11 juin 2010 à 0h00

La formation tout au long de la vie est aujourd’hui, en France, un lieu commun et un vœu pieu. Lieu commun dans un monde où, nous dit-on, nul ne pourra plus exercer le même métier pendant très longtemps et où nous ne devons jamais cesser d’apprendre… Mais vœu pieu dans une France où le diplôme de fin d’études détermine trop exclusivement le parcours professionnel et où ce sont ceux qui ont bénéficié d’une bonne formation initiale profitent le plus de la formation continue.

Pourtant, les injonctions n’ont pas manqué et une multitude de dispositifs a été mise en place. De belles initiatives existent, même si elles sont souvent menacées par des politiques budgétaires qui ignorent délibérément que l’investissement sur la formation des hommes et des femmes n’accroît pas notre dette à l’égard de l’avenir, mais nous permet de le préparer… Reste que la formation est devenue un millefeuille d’une extraordinaire complexité et, pour l’ «usager», un véritable labyrinthe, quand ce n’est pas un parcours du combattant. Alors que l’éducation nationale est un mastodonte centralisé où les directives nationales imposent des modalités standardisées, la formation est aux mains d’une foule d’acteurs publics et privés qui se partagent un secteur sans véritable règle du jeu. De plus, la méthode des marchés publics, qui s’impose aujourd’hui, ajoute à la confusion : ceux et celles qui devraient être partenaires se retrouvent concurrents.

Si nous voulons donner corps à la formation tout au long de la vi