Menu
Libération

Les associations pour le logement demandent des comptes au gouvernement

Article réservé aux abonnés
Campement de mal-logés rue de la Banque, à Paris le 25 février 2009 (© AFP François Guillot)
par
publié le 16 juin 2010 à 14h41
(mis à jour le 16 juin 2010 à 14h42)

Un collectif de 31 associations, dont la Fondation Abbé-Pierre, Emmaüs et France Terre d'Asile, a demandé mercredi au gouvernement de relancer la politique du logement en faveur des sans-abri et des mal-logés, dénonçant le «décalage» entre discours officiels et réalité.

Les associations «tiennent à alerter le gouvernement sur un certain nombre de sujets d'inquiétude qui leur font craindre aujourd'hui l'échec de la Refondation en cours» du dispositif d'hébergement et d'accès au logement, écrivent-elles dans une note adressée au Premier ministre François Fillon, au ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo et à son secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu.

Le gouvernement a lancé en 2008 un vaste chantier national chargé de renforcer dans les cinq ans l'effort de la nation dans ce secteur. Or, selon ces associations, «le décalage est aujourd'hui insupportable entre les ambitions lancées début 2008 et la frilosité, voire l'inertie et le repli observés dans certains services de l'Etat».

Ce «Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri mal logées» exige que ce «chantier de la Refondation soit publiquement replacé au rang de priorité nationale», écrit-il dans cette note.

Pour un «engagement ferme» du gouvernement

«Les associations demandent un engagement très ferme du Premier ministre», a lancé Pierre Henry, directeur général de France Terre d'Asile, lors d'une conférence de presse. Elles exigent notamment la conti