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Culture du risque : la France recalée

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Le Sénat a remis hier un rapport sur la tempête Xynthia de février.
publié le 17 juin 2010 à 0h00

En termes météorologiques, les pluies diluviennes du Var n'ont rien en commun avec la tempête Xynthia et les phénomènes de submersion marine qui ont frappé fin février la Vendée et la Charente-Maritime. Mais, à trois mois et demi d'intervalle, ces deux catastrophes naturelles ont causé 53, puis 19 morts. Hasard du calendrier, la mission d'information du Sénat sur la tempête Xynthia remettait hier son rapport d'étape (1). Les sénateurs y déplorent précisément que «la France demeure peu sensible à des risques [qui] se reproduisent régulièrement sur notre territoire».

En une vingtaine d'années, tempêtes et pluies torrentielles ont fait près de 400 morts en France. «L'inondation est le premier des risques de catastrophe naturelle, pointe le rapport. Elle concerne […] deux communes sur trois.» Selon Bruno Retailleau, sénateur (NI) de Vendée et président de la mission, il est indispensable de «réinstaurer en France une culture du risque», qui a disparu dans «nos sociétés très avancées» où l'on pense tout maîtriser. «La diffusion de cette culture dans l'ensemble de la population constitue un enjeu majeur.»

Le rapport juge aussi indispensable d'aller vers une «approche globale» de la politique des risques naturels. Aujourd'hui, elle est très compartimentée. «Elle manque de cohérence», a dit la secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, lors de son audition par la mission. Selon les sénateurs, tous les «é