Commençons par dire qu’il ne s’agit pas, pour moi, de se contenter de réduire la souffrance au travail : le travail ne doit pas être une souffrance. Et l’on sait que lorsqu’elle apparaît, elle peut avoir de nombreuses causes qui dépassent l’entreprise. Néanmoins, quelle que soit la part liée ou non au travail, nous devons faire le maximum pour nos salariés, et orienter ceux qui sont en souffrance vers la médecine du travail.
En tant que dirigeant, mon rôle est d’agir sur le management et l’organisation du travail, les conditions de travail et les compétences des équipes. Le management me tient particulièrement à cœur. La qualité de la relation managériale, l’attention portée à l’autre permet la plupart du temps de résoudre bien des problèmes. En termes d’organisation du travail, les idées de bons sens sont les meilleures, des postes clairs, des délégations précises et le dialogue sont essentiels.
Ainsi, même sur l’organisation du travail, traditionnellement réservée à la direction, nous avons ouvert chez France Télécom une discussion avec les organisations syndicales. Enfin, n’oublions pas que beaucoup de souffrance peut être induite par le sentiment de ne pas disposer du savoir nécessaire dans l’exercice de son activité. C’est pourquoi nous avons engagé un grand programme de développement des compétences.
L’un des grands enjeux reste de savoir si la souffrance ressentie est du registre du collectif ou de situations individuelles. Prenons un manager qui a dix collaborateurs, ne