Eteindre l'incendie avant qu'il ne soit trop tard. Moins d'une semaine après la révélation des enregistrements pirates des conversations de Liliane Bettencourt avec son gestionnaire de fortune, les annonces se sont multipliées, hier, pour tenter d'éviter l'embrasement. Le ministre du Travail, Eric Woerth, a annoncé la démission de son épouse, Florence, de la société de gestion de patrimoine de l'héritière de L'Oréal (lire ci-dessous). Liliane Bettencourt a pour sa part fait savoir qu'elle avait «décidé de faire procéder à la régularisation de l'ensemble des avoirs familiaux qui seraient encore aujourd'hui à l'étranger».
Évasion fiscale.«Je ne peux que me réjouir qu'on reconnaisse ainsi que le contenu des enregistrements est vrai, puisque l'une démissionne et l'autre rapatrie ses fonds, a commenté Me Olivier Metzner, l'avocat de la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers. Ils paniquent tous et c'est bien». Eric Wœrth, confronté à plusieurs appels à la démission venus de la gauche, avait assuré, ce week-end, que son épouse n'avait pas eu connaissance des opérations d'évasion fiscale évoquées dans les enregistrements pirates. Mais la démission annoncée de Florence Wœrth de la société Clymene résonne, à tort ou à raison, comme un aveu. Le patron de Clymene, Patrice de Maistre, qui dans les écoutes semble planifier le départ de 80 millions d'euros de Suisse vers Singapour, avait embauché Florence Wœrth en 20