Il y a bien un scandale Bettencourt, mais où est l’enquête ? Deux jours après l’annonce par l’héritière de l’Oréal du rapatriement de ses fonds dissimulés en Suisse, les autorités judiciaires sont toujours muettes sur les suites qu’elles comptent donner à cet aveu d’une fraude fiscale à grande échelle.
«Est-ce que Mme Alliot-Marie va ouvrir une information judiciaire à la suite d'enregistrements qui se sont traduits par la garde à vue de lampistes ?» a questionné, hier, le chef de file des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault, en signalant que Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Mme Bettencourt, qui fait figure d'artisan de la fraude dans ces enregistrements, n'ait pas encore été entendu.
Selon l'élu socialiste, les fonctions de l'épouse d'Eric Woerth dans le staff de gestion de fortune de l'héritière de l'Oréal posent bel et bien «un problème de déontologie, un problème de conflit d'intérêts» et nécessitent clarification.«On est obligés d'exiger cette vérité, car c'est M. Woerth qui a annoncé la démission de sa femme et non elle-même.»
Hier, Florence Woerth a confirmé sa démission dans le Parisien, tout en minimisant la portée. «Mon départ était de toute façon prévu, car je ne m'entendais pas avec mon patron, a-t-elle expliqué. Ce n'est que la suite logique de désaccords réguliers avec lui, aggravée par l'annonce de l'existence de comptes à l'étranger.» Au sujet de son embauche par C