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TRIBUNE

Il faut aider les riverains des sites industriels

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par Yves Blein, Président de l’association des communes pour la maîtrise des risques technologiques
publié le 24 juin 2010 à 0h00

Il existe plusieurs types de niches fiscales. Il y a celles qui ressemblent à de petits (ou grands) arrangements. Par exemple, cette faveur, à destination des hauts revenus, qui réduit l’imposition des possesseurs d’assurance-vie et autres produits financiers. Il y a celles dont on a oublié qu’elles étaient des niches fiscales tant elles paraissent normales. Et il y a celles que l’on a du mal à nommer niche fiscale tant elles corrigent une situation injuste. Telle est le cas d’une mesure proposée par le Grenelle 2, concernant les habitants qui sont dans l’obligation légale de faire des travaux dans leurs habitations. Vivant à proximité d’une raffinerie, d’une usine chimique, etc., ils sont exposés à un réel danger. Dans ce cas, la fiscalité répare un déséquilibre, une injustice, une situation pénalisante. A l’heure où l’Etat veut réduire les niches fiscales, l’association Amaris reste attentive aux évolutions du texte du Grenelle 2.

En septembre 2001, à Toulouse, on a mesuré l’ampleur des conséquences d’une catastrophe industrielle. Le bilan de l’explosion d’AZF est dramatique : 30 personnes sont mortes, 29 ont été blessées grièvement, 2 442 ont été hospitalisées. L’explosion a provoqué des bris de vitres dans un périmètre de 7 kilomètres autour de l’épicentre. De cette catastrophe est née la loi Bachelot de 2003 dont le fil rouge est la maîtrise, autour des sites à risques, de l’urbanisation existante et à venir. Pour ce faire, elle prévoit la mise en place de plans de préve