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Jérôme Kerviel fixé sur son sort en octobre

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Croquis d'audience de Jérôme Kerviel face au président du tribunal Dominique Pauthe le 8 juin 2010 au Palais de justice à Paris. (AFP Benoit Peyrucq)
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publié le 25 juin 2010 à 16h13
(mis à jour le 25 juin 2010 à 16h15)

La défense a plaidé vendredi la relaxe pour l'essentiel des faits reprochés à Jérôme Kerviel, «la créature de la Société Générale», a dit son avocat Olivier Metzner, au dernier jour du procès de l'ancien trader qui sera fixé sur son sort le 5 octobre à 10 heures.

Après trois semaines de procès, Me Metzner, une des stars du barreau parisien, en a d'abord appelé au «bon sens» du tribunal, «où on ne peut pas dire le contraire de la réalité».

L'accusation avait requis jeudi cinq ans de prison dont quatre ferme à l'encontre de Jérôme Kerviel, à qui la Société Générale, partie civile, réclame 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts.

Jérôme Kerviel, 33 ans, était jugé depuis le 8 juin pour avoir pris sur les marchés financiers des positions spéculatives de dizaines de milliards d’euros, dissimulées à l’aide d’opérations fictives et fausses écritures, et causé au final cette perte historique de 4,9 milliards d’euros en janvier 2008.

«Qui êtes-vous Société Générale?»

«Vous êtes là, Monsieur le Président, Mesdames. Est-ce que pendant trois semaines un de vous trois n'a pas vu ce que faisait l'autre?», a demandé Me Metzner au président Dominique Pauthe et aux deux magistrates assesseurs.

Il voulait, encore une fois, démontrer qu’il était impossible que les collègues et supérieurs hiérarchiques directs de Jérôme Kerviel, qui se trouvaient près de lui, dans la mê