La justice «n'a pas d'éléments en faveur d'un délit d'incitation au suicide» a indiqué ce vendredi le procureur de Narbonne, Bertrand Baboulenne, après quatre tentatives de suicide de collégiens de l'Aude, dont une mortelle.
Il a appelé «à raison garder» face à ces événements. Bertrand Baboulenne a précisé à l'AFP qu'une «enquête préliminaire» avait été confiée aux gendarmes pour rechercher les causes du suicide, mais pas une «information judiciaire» qui supposerait une infraction pénale précise et entraînerait la désignation d'un juge d'instruction.
En absorbant des médicaments
Quatre élèves de 15 à 16 ans du collège des Mailheuls, à Coursan, ont tenté de se suicider en absorbant des médicaments au début de la semaine, et une adolescente est décédée jeudi matin, soulevant une vive émotion dans cette petite commune de 6.000 habitants.
«On fait le lien avec un contexte dépressif au collège dans la mesure où deux adolescents sont récemment décédés dans des accidents de la circulation, mais la jeune fille décédée avait en outre peut-être un problème amoureux», a expliqué le procureur.
«Ces jeunes étaient en contact sur Facebook. C'est logique que les accidents aient alimenté des discussions entre ados sur la mort, ce n'est pas parce que les gamins discutent qu'il y a incitation et nous n'avons pas d'éléments, en l'état, en faveur d'un délit d'incitation au suicide», a ajouté le procureur.
«Nous ne pouvons confirmer pour l'instant que les quatre tentative