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Libération

Un homme de 69 ans, décédé en 2009, victime d'«un traitement inhumain» de la part de policiers

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publié le 25 juin 2010 à 17h40
(mis à jour le 25 juin 2010 à 17h56)

La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a demandé «des poursuites disciplinaires» à l'encontre de policiers qui avaient arrêté, il y a un an dans le Val-d'Oise, un Algérien de 69 ans, décédé à l'hôpital quelques heures après.

Ali Ziri, un retraité qui vivait en Algérie mais revenait régulièrement en France, et son ami Arezki Kerfali avaient été arrêtés à Argenteuil le 9 juin 2009 à bord d’un véhicule conduit par ce dernier, qui effectuait des embardées.

Dans un avis du 17 mai 2010, révélé par France Info et consulté par l'AFP, la Commission conclut que M. Ziri, qui avait 2,40 grammes d'alcool par litre de sang, «ne représentait aucun danger, ni pour lui-même ni pour la dizaine de fonctionnaires présents» lorsqu'il est arrivé au commissariat à 20h46, menotté dans le dos et assis à l'arrière d'un véhicule de police.

«La précipitation et la violence» avec lesquelles il a été extrait de cette voiture «étaient disproportionnées et constituent un traitement inhumain et dégradant», estime-t-elle.

Le visage dans leurs vomissures

Elle demande donc l'engagement de «poursuite disciplinaires» contre les policiers l'ayant extrait du véhicule, ainsi que «contre ceux qui ont laissé deux hommes, âgés respectivement de 60 et 69 ans, menottés dans le dos, allongés au sol (au commissariat), le visage dans leurs vomissures, pendant environ une heure, sans réagir».

Les deux amis ont été transportés vers 22 heures à l’hôpital d’Argenteuil, où M. Ziri est décé