Comme un remake du procès de Bertrand Cantat. Georges Kiejman, avocat de Nadine Trintignant, contre Olivier Metzner, défenseur du chanteur de Noir Désir. Quelques noms d’oiseaux déjà échangés devant le tribunal de Vilnius. Le ton monte un peu plus dans la procédure Bettencourt, le premier - au nom de la mère - menaçant de casser la gueule du second - l’avocat de la fille - devant le tribunal de Nanterre.
Grande gueule, ancien ministre, Kiejman se faisait fort devant Liliane Bettencourt, comme en attestent les bandes du majordome, d'exploser son confrère : «Il prend des airs pompeux, mais c'est quelqu'un qu'il est facile de décontenancer. Un peu d'ironie et puis voila.» A l'audience du 1er juillet, outre la perspective d'un bien peu ironique «revers du gauche», l'effet de manche de Me Kiejman, brandissant un chèque d'un euro, a fait flop : Me Metzner l'a consciencieusement déchiré, expliquant en retour à son confrère qu'il ne réclame pas l'euro symbolique à Liliane Bettencourt, mais à François-Marie Banier…
Deux avocats, deux écoles. Kiejman, civiliste dans l'âme, privilégie les contacts en coulisses. A écouter les bandes enregistrées par le majordome de la milliardaire, il semble «passer sa vie» avec Marie-Christine Daubigney, procureur adjoint à Nanterre. «J'en ai encore parlé ce matin avec Mme Daubigney, parce que je voulais me faire confirmer la date du classement de l'affaire.» Une autre fois, l'avocat