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Libération
Récit

Ces 150 000 euros qui posent toujours question

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Les perquisitions se sont multipliées vendredi au siège des sociétés financières de Liliane Bettencourt et chez son conseiller. Le Président s’exprimera à la télévision lundi soir.
Des policiers au siège de la société Clymène, qui gère la fortune Bettencourt, à Neuilly-sur-Seine,le 9 juillet 2010. (AFP Miguel Medina)
publié le 10 juillet 2010 à 0h00

Comment vérifier ? Et surtout pourra-t-on vérifier ? Claire Thibout, l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, a maintenu, mercredi et jeudi, ses déclarations sur l'octroi d'une somme de 150 000 euros destinée, via Eric Woerth, à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Des perquisitions ont été conduites à Neuilly (Hauts-de-Seine), vendredi, par la brigade financière au siège des sociétés Clymène et Téthys, gérant le patrimoine de la milliardaire, ainsi qu'au domicile de Patrice de Maistre, son conseiller financier. Le parquet de Nanterre a simultanément ouvert une troisième enquête préliminaire pour «blanchiment de fraude fiscale» après l'authentification «technique» des enregistrements du maître d'hôtel de Liliane Bettencourt. La tourmente judiciaire ne fléchit donc pas. Et Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il s'exprimerait, lundi, sur «toutes les questions d'actualité» dans une émission d'une heure sur France 2.

La police vérifie. Et surtout confronte. Jeudi, Claire Thibout a été réinterrogée devant son ancien patron, Patrice de Maistre. L'homme de confiance de l'héritière de L'Oréal, celui qui dans les écoutes semble tirer toutes les ficelles. Devant lui, l'ancienne comptable a expliqué avoir été convoquée, début 2007, à son bureau de Neuilly. «Il m'a reçue en tête-à-tête et m'a demandée d'aller retirer 150 000 euros en espèces à l'agence BNP Grande-Armée. Comme c'était la première fois qu'il me sollicitait en ce sens, je lui ai demandé