Deux semaines après la fin des cours, le collège de La Grange Aux Belles, dans le Xe arrondissement de Paris, est encore animé. Une quarantaine d'élèves, sur les 548 que compte cet établissement, prolongent le plaisir. Après une semaine autour du camping, ils se consacrent pendant cinq jours à la fabrication de cerfs-volants. Ils iront les faire voler à Berck, dans le Nord, en fin de semaine.

C'est ce qu'on appelle le dispositif «école ouverte». Lancé en 1991, gratuit, il est principalement destiné aux élèves qui ne partent pas en vacances. En 2009, 158.000 enfants y ont pris part, dans 737 établissements. La plupart sont des collèges du réseau de l'éducation prioritaire.

«L'école ouverte permet de prolonger l'action éducative, à travers des activités extrascolaires. Cela donne une autre image de l'école, permet d'autres relations avec les professeurs», a fait valoir Luc Chatel, en visite dans ce collège lundi 12 juillet.

Dans la vaste salle qui sert d'atelier de fabrication des engins ailés, le ministre de l'Education passe entre les tables, tente de faire la conversation avec les jeunes vacanciers, intimidés. «C'était bien le camping ? - Oui – Qu'est-ce que tu as fais ? - On s'est baignés – C'est sympa ou tu préférerais rester chez toi? - Ça dépend des horaires».

Roland achève sa dernière année au collège. L'école ouverte, il y vient tous les étés depuis quatre ans. «C'est pépère. Les cerfs-volants, c'est pas trop de mon âge, mais vu que je le fais avec d