«L'égalité est au cœur du pacte républicain, non pas seulement l'égalité formelle, mais l'égalité réelle», a assuré hier Eric Besson, ministre de l'Immigration, lors de la remise du rapport pour la promotion de la diversité dans les entreprises. Une étude rédigée par le cabinet d'audit Deloitte, chargé depuis 2009 d'examiner les meilleures pratiques et de formuler des recommandations aux employeurs.
«Testings». Quinze mesures ont été inscrites pour garantir «la variété des profils humains qui peuvent exister au sein d'une entreprise», selon la définition de la diversité retenue par les auteurs du rapport. A l'origine de cette étude, un constat simple : les préjugés ont la vie dure. Le rapport précise que, depuis dix ans, tous les «testings» - envoi de deux CV semblables à l'exception de l'identité - ont un résultat similaire : un homme avec un nom maghrébin a quatre à cinq fois moins de chances d'être retenu pour un poste. Les femmes ne sont pas forcément mieux loties. En 2009, elles occupaient seulement 10,5% des sièges aux conseils d'administration des entreprises du CAC 40.
Le domicile est également pointé comme un a priori récurrent chez les employeurs, en particulier envers les habitants des cités dites sensibles. Le document préconise de créer une nouvelle catégorie dans la loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations : «les discriminations socioterritoriales». La proposition avait déjà été fo