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Analyse

Gardes à vue pour la garde rapprochée de Bettencourt

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L'affaire Bettencourtdossier
Banier, de Maistre, un avocat et le gestionnaire de l’île d’Arros entendus par la brigade financière.
publié le 16 juillet 2010 à 0h00

Le parquet de Nanterre assure le barnum procédural. Hier, sous l’égide du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, les enquêteurs ont entendu, sous le régime de la garde à vue, quatre des principaux protagonistes de l’affaire Bettencourt : Patrice de Maistre, grand chambellan de la milliardaire ; François-Marie Banier, son ministre de la Culture et parfois des Finances ; Fabrice Goguel, l’un de ses - nombreux - avocats et Carlos Vejarano, gestionnaire de son île des Seychelles (Arros).

Tout ça pour quoi ? L'enquête préliminaire du parquet étant secrète, les avocats de ces quatre protagonistes sont bien en peine d'émettre le moindre commentaire - faute de pouvoir assister aux auditions ou d'en obtenir copie. A défaut, Philippe Courroye - à moins que ce ne soit Claude Guéant à l'Elysée ou son entourage - pourrait toujours laisser filtrer quelques extraits des dépositions à des journalistes triés sur le volet. Mais le précédent malheureux de l'audition de Claire T. pourrait les en dissuader. Le Figaro et le Monde s'étaient empressés de révéler sa rétractation partielle, via quelques extraits choisis de sa déposition, pour ensuite, dans un second temps, corriger le tir.

Indépendance. Une course contre la montre est engagée. Si le procureur Courroye - et non «le juge Courroye», comme l'a répété Nicolas Sarkozy lundi soir sur France 2, pour mieux évacuer le cordon ombilical entre le parquet et la Chancellerie - appuie sur l'accélérateur,