Dans l’affaire Bettencourt, le parquet de Nanterre a choisi de s’intéresser à l’île mystérieuse : Arros. Plusieurs proches de la milliardaire ont été placés en garde à vue, jeudi et vendredi, pour élucider les circonstances de l’achat de cet îlot de 500 millions d’euros, aux Seychelles. Sa gestion, ses travaux, son camouflage. Ils ont été remis en liberté, vendredi soir, sans être déférés, ni poursuivis.
Avant ces gardes à vue, on avait pu lire et presque entendre le financier Patrice de Maistre en exposer les tenants et aboutissants à Liliane Bettencourt, dans les enregistrements pirates de son maître d'hôtel. D'après ces écoutes, le photographe François-Marie Banier, l'avocat Fabrice Goguel semblaient impliqués dans les montages. «Nous sommes dans une procédure entièrement secrète, a dénoncé Me Antoine Comte, l'avocat de Fabrice Goguel. Nous ne sommes informés de rien. Et j'ajoute que mon client est tenu par le secret professionnel, donc il ne peut rien dire.» La suite donnée par le parquet à ces gardes à vue était prévisible, depuis lundi. Dans un entretien au Monde, le procureur de Nanterre Philippe Courroye privilégiait d'entrée le scénario d'une enquête préliminaire longue, en écartant l'idée d'ouvrir une information judiciaire confiée à un juge d'instruction. Il garde ainsi la main sur l'affaire.
Écoutes. Dans un courrier saisi par les enquêteurs en 2008 déjà, François-Marie Banier rappelait à Liliane Bettencourt qu