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Analyse

Eric Woerth cerné, Philippe Courroye entêté

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Alors que l’étau se resserre autour du ministre, le procureur s’acharne à ne pas ouvrir d’information judiciaire.
Le procureur Philippe Courroye à Suresnes, en banlieue parisienne le 18 juin 2009 (© AFP Charles Platiau)
publié le 19 juillet 2010 à 0h00

La phrase date du début du mois : «Si on cède sur le trésorier, la digue lâche et Woerth saute», expliquait un cadre de l'UMP. Depuis, le ministre du Travail a indiqué qu'il laisserait tomber sa fonction de trésorier à la fin du mois. Sur le «conseil» de Nicolas Sarkozy, prodigué sur France 2, le 12 juillet. Mais cette première digue ayant sauté, l'étau s'est resserré, ce week-end, autour d'Eric Woerth. Hier, l'Elysée s'est refusé à tout commentaire, alors que le couple Woerth s'offrait un «instant de détente», selon les termes de l'époux, pour suivre la 14e étape du Tour de France. Détente de courte durée, puisqu'il s'est fait huer à l'arrivée…

Alors que l'on découvre que le ministre aurait pris quelques distances avec la vérité, son avenir ministériel demeure incertain. Certes, le Président lui a apporté un soutien remarqué, le qualifiant d'«homme honnête, compétent, […] qui fait honneur à la classe politique». N'empêche : croyant un temps s'être sorti de cette mauvaise passe, Woerth voit son futur de nouveau assombri. Le ministre du Travail demeure pourtant une pièce indispensable du dispositif sarkozien, à l'heure où la réforme des retraites entre dans le vif du sujet.

Eric Woerth a du pain sur la planche. Demain et jusqu'à jeudi, la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale examine le projet de loi sur les retraites, avant sa discussion en séance publique le 6 septembre. Une réforme majeure de la seconde parti