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Libération

Madame, Monsieur, le personnel et les enveloppes

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Majordomes, secrétaire et comptable se contredisent sur la remise d’argent à des politiques par les Bettencourt.
Liliane Bettencourt et son mari André le 20 novembre 2002 à Paris (© AFP Joel Saget)
publié le 19 juillet 2010 à 0h00

«Une semaine avant l'élection présidentielle, il [Nicolas Sarkozy, ndlr] est venu seul, et n'est resté qu'un quart d'heure.» C'est Bruno, premier maître d'hôtel de Liliane Bettencourt, qui a fait cette révélation au Journal du dimanche, hier. Ce témoignage est des plus embarrassants pour le président de la République. Ce dernier a assuré, lundi dernier sur France 2, qu'il n'était allé qu'à «deux ou trois reprises» au domicile des Bettencourt, soit pour un dîner, soit pour un déjeuner, mais toujours en présence d'autres convives. «Le président de la République ne s'est jamais rendu chez Mme Bettencourt pendant l'élection présidentielle, a fait savoir l'Elysée, hier. Ça n'a pas été noté sur ses agendas. Ce rendez-vous n'a d'ailleurs pas été mentionné par le maître d'hôtel lors de son audition.»

«Clan». Ce rendez-vous d'avril 2007 est, en tout cas, évoqué dans le JDD par le maître d'hôtel, qui a assuré, comme son collègue Xavier, n'avoir «jamais entendu parler» de remise d'enveloppes à des politiques. Selon lui, c'est un clan, «celui de Monsieur», devenu «le clan de sa fille», Françoise Meyers-Bettencourt, qui avance des «rumeurs». Au cours de ses auditions successives, Claire Thibout, l'ancienne comptable, est restée formelle sur l'existence d'un versement de 150 000 euros destiné à Eric Woerth pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. «C'