En finir. Et vite. Le Conseil des ministres a donné sans tarder, hier, son accord à l'audition du ministre du Travail, Eric Woerth, dans l'affaire Bettencourt. «C'était attendu, a commenté Eric Woerth, à l'issue d'une séance d'examen du projet de réforme des retraites en commission à l'Assemblée. C'était ce que je souhaitais. Je serai entendu comme l'ont été d'autres ministres à d'autres moments.» Cette audition pourrait intervenir dans les prochains jours. «On est dans une procédure normale», a-t-il souligné. Normale, peut être. En tout cas, rarissime. Dans l'affaire Bettencourt, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a ouvert depuis le 15 juin quatre enquêtes préliminaires dont la jonction s'opère dans son bureau. Pour «atteinte à la vie privée», «financement illicite de campagne électorale», «blanchiment de fraude fiscale», et hier pour «dénonciation calomnieuse» à la suite d'une plainte d'Eric Woerth.
Hier, l'épouse du ministre du travail, Florence Woerth, a été entendue comme simple témoin par les policiers sur les conditions de son embauche par la société Clymène, gestionnaire du patrimoine de la milliardaire, en 2007. Elle a démenti toute intervention de son mari auprès de Patrice de Maistre, conseiller financier de Liliane Bettencourt, pour la faire engager. «La chronologie met en évidence que ce n'est pas le cas, explique son avocat, Me Antoine Beauquier. C'est elle qui a demandé, en mars 2007, un rendez-vous à