Comme souvent aux courses, la femme porte le chapeau. Florence Woerth en a toute une collection. De très larges, noirs surplombés de voilette, des plus clairs avec des nœuds. Cela fait quinze ans qu’elle accompagne son mari à l’hippodrome de Chantilly, face aux légendaires Grandes Ecuries de la ville, suivre le prix du Gros Chêne, le prix du Jockey Club, le prix de Diane… L’épouse du maire est devenue femme de ministre en danger. Sortie comme Eric Woerth d’HEC, sa carrière dans la banque, chez Palatine, Rothschild & Cie, et le groupe Caisse d’épargne, n’a rien de fictive. Mais son entrée au service de Liliane Bettencourt au moment où son mari prenait les rênes du ministère du Budget était forcément délicate.
C'était «l'association de la femme du ministre du Budget avec l'une des premières fortunes de France», a résumé Patrice de Maistre, le conseiller financier de la milliardaire, qui va l'engager dans la société Clymène. Florence Woerth emménageait alors dans les appartements privés du ministre à Bercy. Elle y invitera d'ailleurs son patron, en février 2009. Elle a sans doute «minimisé le conflit d'intérêts», a-t-elle reconnu, fin juin dans le Monde. Son mari ministre probablement encore plus qu'elle. D'autant que sa position de trésorier de l'UMP avait fait d'Eric Woerth un collecteur de fonds et un animateur de campagne.
Le mari de Florence Woerth n’avait pas le profil d’un ténor. Ancien cadre dans les cabinets d’expertise et de conseil d’entrepri