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Affaire Firmin Mahé : quatre militaires aux assises

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Justice . Un colonel, un sous-officier et deux soldats seront jugés pour le meurtre de l’Ivoirien, en 2005. Leur général bénéficie d’un non-lieu.
publié le 23 juillet 2010 à 0h00

Quatre militaires français, dont un colonel, vont être jugés par une cour d’assises française pour le meurtre d’un jeune Ivoirien en mai 2005, lors de l’opération Licorne, dans l’ouest de cette ancienne colonie française.

Firmin Mahé, 30 ans, décrit comme étant un «coupeur de routes» (bandit), avait été arrêté par l'armée française et blessé à la jambe au cours d'un affrontement. Alors qu'il était transporté à l'hôpital de Man dans un véhicule blindé léger (VBL), Mahé est tué, étouffé avec un sac en plastique.

Caché pendant plusieurs mois, ce crime est rendu public en octobre 2005 par le ministère de la Défense, qui prend alors des sanctions internes contre les militaires concernés.

Ordre. Quatre d'entre eux ont donc été renvoyés hier devant les assises, en l'occurrence le tribunal aux armées de Paris, seul compétent pour juger les crimes et délits des militaires français commis à l'étranger. La date du procès n'a pas encore été fixée.

L'adjudant-chef Guy Raugel, qui a reconnu les faits et a été détenu sept mois en préventive, sera jugé pour «homicide volontaire». C'est ce sous-officier du 4e chasseurs de Gap qui a tué le jeune Ivoirien. Il explique l'avoir fait sur l'ordre de son chef, le colonel Eric Burgaud, qui commandait alors le bataillon dans la région de Man. Un ordre n'est pas une excuse, car il est du devoir de tout militaire de désobéir à un ordre «manifestement illégal». Tuer un prisonnier, par e