Albert Dupuy ressent un «sentiment d'inachevé». L'ancien préfet de l'Isère, remercié par Nicolas Sarkozy après les récentes violences à Grenoble, a exprimé hier sur Europe 1 son «émotion certaine». Le fonctionnaire a déclaré : «C'est une décision que je respecte mais que personnellement je vis un peu difficilement.» Mardi, en Conseil des ministres, Nicolas Sarkozy a annoncé le remplacement d'Albert Dupuy par l'actuel préfet de la Meuse, Eric Le Douaron, un ancien policier qui fut directeur de la sécurité publique à Paris. Hier, l'association du corps préfectoral, dont le bureau était réuni en session extraordinaire, lui a apporté son soutien. «Le préfet Dupuy est un homme de grande valeur qui a exercé son métier avec un grand professionnalisme», souligne son président, Daniel Canepa, préfet de la région Ile-de-France. De son côté, le député maire (PS) de Grenoble, Michel Destot, a regretté «un jeu à court terme là où, au contraire, il faut rassurer et protéger la population».«Le futur préfet serait une sorte de supercommissaire de police, mais le problème, c'est d'avoir un préfet qui intervienne dans tous les champs : économique, social, environnemental, de l'emploi».
Par ailleurs, l’enterrement du jeune braqueur tué par la police le 16 juillet - dont la mort a entraîné plusieurs nuits de violence dans le quartier grenoblois de la Villeneuve - a eu lieu, hier, à Poisat (Isère). Plusieurs centaines de personnes ont assisté