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Violences à Grenoble: deux enquêtes ouvertes et une condamnation

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Tirs entre manifestants et forces de l'ordre, voitures et commerces incendiés: de violents incidents ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi 17 juillet à Grenoble. (© AFP photo AFP)
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publié le 23 juillet 2010 à 17h46
(mis à jour le 23 juillet 2010 à 23h48)

Le tribunal correctionnel de Grenoble a condamné vendredi à trois mois de prison ferme un jeune de 19 ans pour avoir jeté des cailloux sur des policiers sans les blesser, constituant la première «vraie condamnation» d'un manifestant lors des récentes violences urbaines. Deux informations judiciaires ont également été ouvertes.

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République qui, dénonçant «la gravité des faits», a souligné la «volonté du parquet de poursuivre tous ceux qui voudraient semer la terreur et la violence».

Les faits poursuivis visaient des violences commises dans la nuit du 17 au 18 juillet dans le quartier de la Villeneuve à Grenoble, où la mort d'un jeune braqueur originaire du quartier a provoqué trois nuits de tension.

«J'étais pris par la mauvaise ambiance»

«Ce n'est pas «le prévenu» qui a mis la Villeneuve à feu et à sang, mais il a participé par son geste à ces émeutes et à ces violences», a souligné le procureur, Estelle Cros, réclamant six mois de prison, dont trois avec sursis.

En pleurs pendant toute la durée de l'audience, le jeune manifestant a reconnu les faits et exprimé des regrets. «J'étais pris par la mauvaise ambiance. Je ne sais même pas pourquoi j'ai ramassé les cailloux», a dit le prévenu, jugé pour «violences volontaires avec armes» sur des policiers, pour lesquelles il encourait tro