Les réactions se poursuivent une semaine après les violences survenues à Saint-Aignan, dans le Loir-et-Cher. Vendredi, la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) s'est élevée contre un «traitement ethnique de la délinquance». Elle a «regretté la démarche» de Nicolas Sarkozy, qui a annoncé mercredi la tenue prochaine d'une réunion pour discuter du «comportement de certains parmi les gens du voyage». Et pour décider «des expulsions de tous les campements en situation irrégulière».
Le déchaînement de violences survenu le week-end dernier, après la mort d'un jeune homme issu de la communauté des gens du voyage, «relève du droit commun», a estimé la Licra dans un communiqué. Pour elle, le président de la République ne doit pas «répondre à une problématique sociétale par un traitement communautaire». Alors que plus de la moitié des gens du voyage sont de confession évangélique, la Fédération protestante de France a déploré, elle aussi, que «toute une population soit stigmatisée». «Comme dans toute population pauvre et marginalisée, explique-t-elle, les délinquances sont plus visibles qu'ailleurs.»
La Fédération, tout comme Amnesty International, demande plutôt au chef de l'Etat de prendre des mesures pour combattre les «discriminations» dont sont victimes les gens du voyage.
Les 400 000 Français itinérants doivent en effet se présenter régulièrement aux services de police et être enre