Regroupées autour de la Ligue des droits de l'homme, une dizaine d'associations tirent à nouveau la sonnette d'alarme sur la situation «préoccupante» de la maison d'arrêt de Tours, l'une des plus vétustes de France. Structurellement en surpopulation - en moyenne 300 prisonniers pour 142 places -, elle accueille des personnes condamnées à de courtes peines, des détenus de longue durée attendant leur transfert en centrale, des mineurs ou des prévenus.
Dans une lettre ouverte au préfet d'Indre-et-Loire et au procureur de la République, les associations s'inquiètent de la «violence induite par le surnombre, face à une offre de services inadaptée, par la difficulté des personnels d'encadrement impuissants […], par le stress de personnes livrées à elles-mêmes […], par la promiscuité entre prévenus et détenus dans une proportion non raisonnable, par l'anonymat et l'oubli dans lesquels certains détenus fragiles sont plongés.»
Les cellules de 9m² pour deux, voire trois personnes, posent «des problèmes potentiels d'hygiène», auxquels s'ajoutent des insuffisances dans l'accès aux soins, à la nourriture, aux parloirs, à l'emploi et à la formation. Dans son dernier rapport annuel, le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue, soulignait que la proportion des détenus occupant un emploi en prison variait entre 9% à Tours et 35% à Belfort.
Le député d'Indre-et-Loire, Jean-Patrick Gille (PS), a déjà interpellé à plusieurs reprises le sec