Avocat, Alain Mikowski, président de la commission Libertés et droits de l'homme du conseil national des barreaux, dénonce depuis des mois les irrégularités trop nombreuses des gardes à vue en France.
Le Conseil constitutionnel vient de décider l'abrogation du régime actuel de garde à vue de droit commun, comme vous le réclamiez depuis des mois...
Oui, c'est une satisfaction. On a franchi un grand pas, même si on ne fait que rattraper le retard par rapport à nos voisins européens. La France est vraiment à la traîne, mais grâce à la pression de la Cour européenne des droits de l'homme et aujourd'hui du Conseil constitutionnel, elle va être forcée de changer. Car, c'est maintenant une certitude, avec la décision des Sages aujourd'hui, la garde à vue telle qu'on la connaît, est morte.
Mais la décision du Conseil accorde un délai d'un an à la France pour voter une nouvelle loi. Ce qui veut dire que d'ici juillet 2011 les choses pourraient rester en l'état?
C'est comme si le garagiste vous annonçait que les freins de votre voiture ne fonctionnaient plus mais que vous continuiez à rouler avec pendant un an! Ce n'est pas concevable. Le gouvernement n'a pas d'autre choix que de proposer rapidement une nouvelle loi, sans attendre juillet prochain. Quoi qu'il en soit, nous, les avocats, nous poursuivrons notre lutte en plaidant systématiquement la nu