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Près de la moitié des jeunes handicapés se disent victimes de discriminations

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Un handicapé dans son fauteuil roulant pendant une manifestation près de l'Assemblée nationale à Paris le 8 décembre 2004. (REUTERS/Jacky Naegelen)
publié le 30 juillet 2010 à 14h47
(mis à jour le 30 juillet 2010 à 15h24)

Après l'origine, le handicap constitue la deuxième cause de discrimination selon la Halde. C'est ce que confirme l'étude publiée vendredi par l'Insee qui révèle que 41% des jeunes handicapés, âgés de 10 à 24 ans, déclarent avoir subi au moins une fois une discrimination. Un chiffre huit fois plus important que chez les jeunes sans handicap.

La plupart des personnes interrogées sont surtout des jeunes atteints de déficiences cognitives (troubles du comportement, de l'apprentissage, du langage ou de la compréhension). En effet, «avant 25 ans, les problèmes de handicap sont rares et essentiellement d'ordre cognitif.», rapporte l'Insee.

Moqueries et insultes, principales discriminations

Près de 86% des personnes porteuse d'au moins un handicap se déclarent victimes de moqueries et d'injures au quotidien. Nombreux sont ceux (64%) qui évoquent aussi des «mises à l'écart», notamment les jeunes atteints de déficiences cognitives (64%).

Ce type de discrimination est en effet moins fréquemment ressenti par les jeunes qui souffrent de troubles moteurs (paralysie, amputation, gêne dans les articulations) ou sensoriels (cécité ou malvoyance, surdité totale ou partielle). Ces derniers représentent par ailleurs une minorité (1,8%) sur le total des personnes handicapées (5,4%) en France.

Stigmatisés à cause de l'apparence et des préjugés

Près de la moitié des personnes handicapées (52%) attribuent ces discr