Bison Futé avait prévenu: ce serait un samedi noir sur les routes de France. Noir, dans le langage du petit Indien, cela signifie que le seuil de 600km de bouchons cumulés sera franchi dans la journée.
Il l’avait été allègrement, l’an dernier, lors du week-end de chassé-croisé: à midi et demi, Bison Futé comptabilisait 866 km de bouchons. Du jamais vu au Centre national d’information routière (CNIR) de Rosny-sous-Bois, QG de Bison Futé, petit nom du service public d’information routière. C’est là que sont centralisées les données, avant d’être retransmises au grand public, via les médias.
En ce samedi noir, pas d'affolement au CNIR. Seules neuf personnes, gendarmes et policiers en majorité, s'occupent de centraliser et diffuser l'information. Effectif renforcé tout de même: ils sont quatre en temps normal. «Avant, il y avait en plus une vingtaine d'opérateurs, qui répondaient par téléphone aux automobilistes», raconte Patrick Benoît, chef de division au CNIR, de permanence ce week-end.
Comptage automatique
Cette année, le classique pic de 12h30 n'a pas été aussi terrible: 660km seulement. «Les gens sont partis dès le vendredi, analyse Laurent Decoen, technicien en charge du suivi des trafics et des bouchons. Il y a eu jusqu'à 400km de bouchons cumulés».
Sur son écran d’ordinateur, il observe les bouchons se former quasiment en temps réel. Sur une trentaine de points choisis, il