Michel Destot, maire PS de Grenoble et président de l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), réagit avec satisfaction mais vigilance à l’annonce de mesures de sécurité à Grenoble par Nicolas Sarkozy.
Il y a deux semaines, vous avez appelé à un Grenelle de la sécurité, les annonces de Nicolas Sarkozy répondent-elles à vos attentes ?
Ces moyens supplémentaires sont le fruit de nos interventions et de notre persévérance. En ce sens, c'est un succès. On peut néanmoins regretter qu'il ait fallu les récents événements. Attendons qu'ils soient effectifs avant de nous réjouir. Par ailleurs, je voudrais dire combien il est dangereux de faire aujourd'hui l'amalgame entre délinquance et immigration, en parlant de «déchéance de nationalité». Je m'oppose à cette idée selon laquelle il y aurait plusieurs catégories de citoyens français.
Concrètement, comment les renforts à Grenoble vont-ils se traduire ?
Il devrait y avoir une quarantaine de policiers supplémentaires. Entre 2002 et 2010, les effectifs sont passés de 720 à 600. Ce réajustement était donc une urgence absolue. J'avais déjà alerté Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux [les ex et actuel ministres de l'Intérieur, ndlr] sur cette question à six reprises depuis 2007.
Comment réagissez-vous à la récente nomination du préfet, Eric Le Douaron ?
Je trouve injuste l’éviction d’Albert Dupuy, mais j’ai accueilli le nouveau préfet comme il se doit. Je