Souriez, vous ne serez peut-être pas filmés. Le gouvernement pourrait être obligé de réévaluer à la baisse ses prétentions en matière de vidéosurveillance. Le Courrier des maires a dévoilé, la semaine dernière sur son site Internet (1), un rapport d'information «sur la contribution de l'Etat au développement de la vidéoprotection» déposé par le député UMP Guy Geoffroy.
Le parlementaire considère qu'«il sera très difficile de parvenir à l'objectif de 60 000 caméras» d'ici à la fin 2011. En novembre 2007, la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, avait présenté un «plan national d'équipement» destiné à tripler le nombre de caméras sur le territoire. Le dispositif est financé par le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), créé il y a trois ans.
D'après le rapport, la France devrait compter, d'ici à la fin 2010, 37 000 équipements. Un peu plus de la moitié du chiffre prévu pour la fin de 2011. Le député préconise un prolongement du plan d'équipement pour atteindre les intentions de MAM : «Cet objectif raisonnable, et qui ne traduit pas de recours disproportionné à la vidéoprotection, pourrait être atteint en mobilisant le FIDP une année supplémentaire, soit jusqu'à la fin 2012.» Un «objectif raisonnable» qui correspond quasiment à une caméra pour 1 000 habitants…
Cette année, le FIPD a débloqué 30 millions d’euros pour la vidéosurveillance, soit environ 10 000 caméras. Les fond